Natif de Laval, Auguste Logeais débarque sur la lointaine île Bourbon en 1839, pour travailler sur une plantation sucrière. Il s’acclimate tant bien que mal à la vie tropicale, à son climat, son relief accidenté mais surtout semble peiner à s’habituer à côtoyer des esclaves.

En fin observateur, Logeais choisit de restituer son expérience dans une série de nouvelles et de lettres destinées à ses proches restés en France continentale, où il dépeint tout ce qui l’entoure, avec sévérité, sincérité et talent.

Logeais transporte son lecteur dans les ravines, les grottes, jusqu’au volcan mais surtout il relate des histoires d’amour, des trahisons, des complots et nous plonge dans l’univers du marronnage, car Logeais est un témoin privilégié de ces esclaves qui ont refusé le fardeau de la servitude pour se muer en hommes libres à l’intérieur de l’île, traqués comme des bêtes sauvages.

L’auteur nous livre par ailleurs des renseignements totalement inédits sur le quotidien des esclaves de l’époque, leurs langages, leurs craintes et leurs peines justifiant pleinement que soient enfin réédités ces textes tombés dans l’oubli depuis près de deux siècles.